Le don d'organe est un acte de solidarité qui permet de sauver des vies. Lorsqu'une personne décède dans des conditions médicales particulières, ses organes peuvent être prélevés pour être greffés sur des patients en attente. Ce geste altruiste offre une nouvelle chance à ceux qui souffrent d'insuffisance d'organes vitaux. En France, le principe du consentement présumé est en vigueur. Cela signifie que toute personne majeure est considérée comme donneur d'organes, sauf si elle a formellement exprimé son refus de son vivant. Il est donc important de parler de ses volontés à ses proches et de s'inscrire éventuellement sur le Registre national des refus.
Comment fonctionne le don d'organe ?
Le don d'organe consiste à prélever des organes vitaux (cœur, poumons, foie, reins, pancréas) ou des tissus (cornées, peau, valves cardiaques) d'une personne décédée pour les greffer sur un patient dont la vie en dépend. Le prélèvement d'organes est un acte médical rigoureux, réalisé dans le respect de la personne décédée et de sa famille. Les équipes médicales veillent à ce que le don soit compatible avec l'état de santé du receveur.
Les différents types de don
- Don d'organes après le décès : c'est le cas le plus fréquent. Le prélèvement se fait dans un délai très court après le constat de décès cérébral.
- Don d'organes du vivant : plus rare, il concerne principalement le don d'un rein ou d'une partie du foie.
Les étapes du don d'organe
- Le consentement : en France, le principe du consentement présumé est en vigueur. Cela signifie que toute personne majeure est considérée comme donneur d'organes sauf si elle a exprimé son refus de son vivant.
- Le constat de décès : le décès doit être constaté par un médecin dans un établissement de santé.
- Le prélèvement : réalisé par une équipe médicale spécialisée, le prélèvement est un acte chirurgical complexe.
- La greffe : l'organe prélevé est rapidement transplanté sur un patient compatible.
Les critères de compatibilité
Pour qu'une greffe soit possible, il faut que le donneur et le receveur soient compatibles sur plusieurs critères : groupe sanguin, taille des organes, absence de maladies transmissibles.
Pourquoi la compatibilité est-elle essentielle ? Lorsque l'organisme reçoit un organe d'une autre personne, il le considère comme un corps étranger. Le système immunitaire va alors tenter de le rejeter. Pour minimiser ce risque, il est crucial que le donneur et le receveur présentent des caractéristiques biologiques similaires.
Les principaux critères de compatibilité pris en compte pour évaluer la compatibilité entre un donneur et un receveur :
- Groupe sanguin : le groupe sanguin ABO et le facteur Rhésus doivent être compatibles ou très proches.
- Système HLA (Human Leukocyte Antigen) correspond à l'empreinte génétique de chaque individu. Plus les profils HLA du donneur et du receveur sont similaires, moins le risque de rejet est élevé.
- Taille et poids des organes doivent être adaptés à ceux du receveur.
- Absence de maladies transmissibles : le donneur ne doit pas être porteur de maladies infectieuses pouvant être transmises par la greffe.
Le rôle des médicaments immunosuppresseurs est important. En effet, en cas de compatibilité optimale, le risque de rejet n'est jamais totalement nul. Pour le réduire, les receveurs prennent des médicaments immunosuppresseurs. Ces médicaments ont pour effet de diminuer l'activité du système immunitaire et ainsi de prévenir le rejet du greffon.
Les organes qui peuvent être donnés
Le corps humain est une machine complexe, composée de nombreux organes. Certains d'entre eux peuvent être prélevés après le décès d'une personne pour être greffés sur un patient dans le besoin. Voici les principaux organes concernés :
- Les reins : les greffes rénales sont les plus fréquentes.
- Le foie : une greffe de foie peut sauver la vie de personnes atteintes de cirrhose ou de cancers du foie.
- Le cœur : la greffe cardiaque est indiquée pour les patients souffrant d'insuffisance cardiaque sévère.
- Les poumons : la greffe pulmonaire est proposée aux patients atteints de maladies pulmonaires graves.
- Le pancréas : la greffe de pancréas est réalisée chez les personnes atteintes de diabète.
- La cornée : cette partie transparente de l'œil permet de restaurer la vue des personnes aveugles.
- Les valves cardiaques : ces structures régulent le flux sanguin dans le cœur.
- Les vaisseaux sanguins : ils peuvent être utilisés pour remplacer des artères ou des veines endommagées.
- La peau : la peau greffée permet de soigner les grands brûlés.
- Les os : les greffes osseuses sont utilisées pour réparer des fractures complexes ou des tumeurs osseuses.
Pourquoi donner ses organes ?
Derrière chaque don se cache une multitude de raisons, souvent intimement liées à nos valeurs et à notre vision du monde. Certains donnent par altruisme pur, motivés par le désir de soulager la souffrance d'autrui. Ils voient dans le don d'organe une manière de prolonger la vie au-delà de la mort, de laisser une trace positive dans le monde. Pour d'autres, le don d'organe est une manière de rendre à la vie ce qu'elle leur a offert. Ils ont peut-être été témoins de la détresse d'un proche en attente d'une greffe, ou ont simplement conscience de la chance qu'ils ont eue de bénéficier d'une bonne santé. En donnant leurs organes, ils espèrent offrir à d'autres la même chance de guérir et de retrouver une vie normale.
- Sauver des vies : le don d'organes est un acte de générosité qui permet de sauver ou d'améliorer considérablement la qualité de vie de nombreuses personnes.
- Offrir une seconde chance : pour les patients en attente d'une greffe, le don d'organe représente souvent leur dernier espoir.
- Faire un geste altruiste : le don d'organe est un acte désintéressé qui peut avoir un impact positif sur la vie de plusieurs personnes.
Comment devenir donneur ?
Pour devenir donneur, plusieurs moyens s'offrent à vous pour exprimer votre souhait de devenir donneur :
- En parler à vos proches : c'est la manière la plus simple et la plus efficace de faire connaître votre décision. En discutant avec votre famille et vos amis, vous vous assurez qu'ils seront informés de votre choix en cas de décès.
- S'inscrire sur le registre national des refus : si vous ne souhaitez pas être donneur, vous pouvez vous inscrire sur ce registre. En revanche, si vous souhaitez donner vos organes, il n'est pas obligatoire de vous inscrire.
- Porter une carte de donneur : de nombreuses associations proposent des cartes de donneur que vous pouvez porter sur vous pour signaler votre volonté.
- Vous pouvez également en parler à votre médecin traitant.
Si vous décédez et que vous n'avez pas exprimé de refus, les équipes médicales pourront procéder au prélèvement de vos organes, dans le respect de la législation en vigueur et avec le consentement de votre famille. Le prélèvement est un acte médical complexe qui nécessite une organisation rigoureuse et une coordination entre différents acteurs.
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